La Galerie Ségolène Brossette
Le 26 Novembre 2021 les élèves de l’enseignement de spécialité arts plastiques ont pu découvrir les œuvres de la photographe et plasticienne, Sylvie Bonnot. Son exposition intitulée Baikonour Tour / Vol.1 nous a été présentée par la galeriste Ségolène Brossette.
/image%2F1834140%2F20220111%2Fob_1c1058_20211120-144437.jpg)
La Galerie Ségolène Brossette invite la photographe française Sylvie Bonnot, à présenter l’ensemble de ses recherches artistiques réalisées dans le cadre de la résidence hors les murs 2021 de l’Observatoire de l’Espace. Au CNES tout d’abord, à partir de documents d’archives, puis en se rendant à Baïkonour, cosmodrome soviétique, avant de rejoindre au Centre Spatial Guyanais : Sinnamary.
/image%2F1834140%2F20220111%2Fob_0191da_20211120-144542.jpg)
Sylvie Bonnot définit le tirage photographique comme un « corps à corps avec la surface du papier baryté » ainsi elle crée des réseaux de lignes avec des dessins au cutter sur photographie et transpose une matière ultrafine la gélatine argentique sur papier.
A l’origine, le papier baryté, appelé aussi « cartoline », est un papier photo destiné au tirage argentique en noir et blanc exclusivement. C’est un support épais recouvert d’une émulsion sensible couchée sur un papier contenant du sulfate de baryum (ou baryte) il permet d’obtenir des noirs très soutenus.
Cette artiste utilise donc la photographie, le dessin et des procédés d’altérations photographiques. Sylvie Bonnot travaille dans l'épaisseur de la photographie, et du négatif, à l’aide de la combustion du film, de la gravure sur ses épreuves photographiques, elle transforme aussi ses tirages très grands formats tirés à la main en sculpture ou encore elle utilise un nouveau procédé de migration de l'image vers d'autres supports. Sylvie Bonnot réalise également des projets de commandes photographiques, en regard de territoires très spécifiques, comme nous le dévoile le titre de l’exposition Baikonour Tour / Vol.1 car le cosmodrome de Baïkonour créé en 1956, est une base de lancement russe située au centre du Kazakhstan, à proximité de la ville de Baïkonour.
![]()
|
![]()
|
Ségolène Brossette a pu nous expliquer comment Sylvie Bonnot interroge les limites, le hors-cadre, la matérialité de l’image au travers d’un échange de questions-réponses avec les élèves. Intrigués autant par les sujets représentés que par l’aspect des images lorsqu’elle travaille sur la surface de celles-ci au cutter des lignes pour obtenir des tracés presque topographiques. Mais surtout lorsque l’artiste transpose la gélatine argentique, cette « mue », matière ultra fine sur d’autres supports. L’incision et la desquamation (élimination des couches superficielles de l’épiderme, sous forme de petites lamelles, avec Sylvie Bonnot il s’agit de la surface du tirage) transfigure l’image lui donne de nouvelles aspérités. Ainsi, à travers ses paysages photographiques, c’est « la peau du monde » que nous donne à voir cette plasticienne voyageuse comme le souligne Étienne Hatt, critique d’art et rédacteur en chef adjoint de la revue Artpress*.
*Voir à ce propos l’article Approche 2021 : Expérimenter, pour témoigner de notre monde (fisheyemagazine.fr) par ANAÏS VIAND
photos N AVERINK.