Le Bon Marché - Daniel Buren

Visite express avec les élèves de l’enseignement de spécialité arts plastiques en Février au Bon Marché pour l’exposition « Aux Beaux Carrés : travaux in situ », de Daniel Buren.

Les élèves de terminale ont pu revoir de visu la notion de travail in situ, une pratique artistique qui conçoit l’œuvre en fonction du site qui l’accueille et qui tend à le transformer. Ses interventions entre peinture, sculpture et architecture – révèlent les particularités des lieux dans lesquels il travaille. Les expositions dans les musées, les galeries ou les espaces atypiques, comme ici, Le Bon Marché.

Avec « Aux Beaux Carrés : travaux in situ », Daniel Buren joue avec un élément emblématique du Bon Marché Rive Gauche : la verrière située au cœur du grand magasin. Devant l’escalator central, les carreaux du plafond en verre donnent naissance à deux immenses œuvres composées de 1500 carrés en polycarbonate et adhésifs blancs d'une part, roses de l'autre, qui se déploient dans l’espace et diffractent la lumière naturelle de la verrière et celle artificielle des projecteurs installés pour l’occasion. Rue de Sèvres, on retrouve aussi un damier de carrés blancs et colorés rétroéclairé depuis l’intérieur, qui se dessine tout au long des huit vitrines.

Au deuxième étage, deux Cabanes éclatées, l’une jaune, l’autre bleue, invitent le visiteur à entrer et déambuler librement. Ces créations deviennent alors le théâtre d’une expérience immersive grâce aux reflets infinis des miroirs qui recouvrent les murs. Ainsi détourné, l'espace se transforme en un gigantesque kaléidoscope. 

Sur les escalators conçus par Andrée Putman en 1989, les colonnes de la rue de Sèvres et le cabas réversible en toile de l'exposition, Daniel Buren utilise son « outil visuel » : les bandes verticales alternées d’une largeur de 8,7 centimètres. Un motif signature, utilisé in situ pour révéler toutes les spécificités d’un lieu.

Cette promenade artistique basée sur un jeu de formes, de mouvements, de couleurs et de lumières a particulièrement inspirée les élèves amusées par leur déambulation à l’intérieur des deux cabanes éclatées où leurs reflets s’est déployé à l’infini.

Photos Nadine Averink