Terminales - Option arts : Marion

Publié le par Nadine Averink

Problématique :

Comment les notions de mouvement et de rythme permettent-elles de montrer l’évolution d’un corps ou d’un objet dans l’espace?  Je me suis inspirée du titre d’une exposition intitulée “Danser sa vie” du Centre G. Pompidou pour constituer mes travaux. La représentation du mouvement et plus spécifiquement le thème de la Danse est récurrent dans l’histoire de l’art. J’ai voulu le traiter à l’aide de diverses techniques. Le mouvement dans mes travaux est représenté (dessiné, photographié) mais il peut également être réel si je sollicite la participation du spectateur avec par exemple la série des mains pour dérouler le support comme un Kakémono. Le lien formel entre mes travaux : une palette réduite au noir et blanc,  minimalistes avec un seul motif sur un fond neutre.

Travail n°1 :

C’est une frise composée de 10 dessins, la technique est celle du  dessin. Pour créer cette grande frise j’ai collé les feuilles entre elles à l’instar des panneaux de Carmontelle. Motif d’une main répété plusieurs fois et superposé puisqu’il s’agit de ma propre main on peut parler d’un autoportrait.

Référence à la problématique: la répétition du motif de la main correspond à la notion de rythme. Pour réaliser ce dessin j’ai simplement détouré le contour de ma main plusieurs fois. J’ai superposé les différentes opérations successives sur la même feuille et ainsi de suite sur plusieurs supports. Certains éléments dessinés sont représentés hors-champ, ils sont découpés par le bord du cadre. La répétition, la superposition rappelle le principe de décomposition du mouvement observé dans la chronophotographie. La chronophotographie désigne une technique photographique qui consiste à prendre une succession de photographies, permettant de décomposer chronologiquement les phases d’un mouvement ou d’un phénomène physique, trop brefs pour être observés convenablement à l’œil nu. A partir des années 1870, le Français Etienne-Jules Marey (1830-1904) et dans son sillage l’Américain Eadweard Muybridge (1830-1904) se servent d’instantanés photographiques pour décomposer le mouvement des êtres vivants.

Références artistiques:

-              Gabriel Orozco (1962-) contemporain post minimaliste —-> Sans titre

-              Carmontelle (1717-1806) peintre, dessinateur, graveur, auteur, architecte-paysagiste —-> Les transparents 

-              Kakejiku, peinture ou calligraphie encadrée en rouleau qui est accrochée au mur et qui doit être déroulée.

Présentation du travail: Le travail sera présenté sous forme de rouleau que le spectateur devra dérouler pour découvrir les dessins (même principe que le kakejiku). La réalisation nécessite donc l’intervention du spectateur qui découvre au fur et à mesure les images.

Travail n°2

série de photo retouchée

Les Photographies ont un point de vue frontal avec un plan moyen, elles montrent des personnes en mouvement, la photographie montre la décomposition du mouvement Il s’agit d’un portrait en pied. L’angle de vue est frontal ou de face. Le modèle vu de dos, c’est moi. La superposition de plusieurs photographies d’étapes différentes d’un même mouvement (un lever de jambe ?) donne à voir tout l'enchaînement en une seule image. Les couleurs pâles du décor s’opposent au noir du vêtement et de la chevelure. Pour la composition au centre le corps et une ligne verticale (un drap) en bas une bande horizontale (draps pliés ). Des rayures bleues et rouges sont visibles par endroits. Dans le coin supérieur droit un arc de cercle lumineux attire l’œil. La transparence est importante elle donne une atmosphère irréelle.

Références artistiques:

- Étienne Jules Marey (1830-1904) inventeur de la chronophotographie —->La machine animale

-  Eadweard Muybridge (1830-1904) photographe —->Animal Locomotion

Le travail photographique sera présenté dans le même format que les photographies de Marey et Muybridge c’est-à-dire les clichés seront disposés les uns à côté des autres sous la forme d’une frise.

Travail n°3

Carte à jouer

Description: Le jeu est composé de trois éléments, une affiche contenant plusieurs pictogrammes dans plusieurs positions, une boîte en carton et plusieurs cartes qui possèdent les mêmes illustrations que l’affiche.

Référence à la problématique: Le jeu a pour but de mettre le spectateur en mouvement. Ce projet interactif met en mouvement le corps du spectateur qui doit reprendre (mimer) la posture de la carte choisie représentant un pictogramme en action.

Références artistiques:

-              Exposition L’art en jeu au centre Pompidou

-              Fluxus mouvement d’art contemporain —-> Les events

 

Présentation: Le jeu sera présenté dans une pièce blanche, devant l’entrée se trouvera l’affiche, à côté sur une table sera disposé les cartes les unes à côté des autres et enfin le carton sera disposé sur une table.  

Travail n°4

Il s’agit de plusieurs dessins réalisés sur papier calque.

Description: La réalisation est composée d’une juxtaposition de plusieurs calques portant le même dessin, celui d’une montagne. Cependant chaque dessin comporte une différence, en effet au fur et à mesure des dessins, le soleil est en mouvement et évolue dans l’espace que lui offre l’image.

 

Références à la problématique: Ici le rythme est représenté à travers la répétition du dessin de la montagne (donc des formes).

Références artistiques:

- Carmontelle (1717-1806) peintre, graveur, dessinateur —-> Les transparents

- Bill Viola (1951-) vidéaste américain et créateur d’installations vidéo monumentales —-> The Veiling 1995

 

Présentation : Le travail qui est sous forme carré est installé au fond d’une boîte (elle aussi carré). Au fond de la boîte sera installé plusieurs LED qui permettent de faire passer une lumière à travers les calques (utilisation d’une lumière artificielle).

Travail n°5

Nature: Vidéo ici capture d’écran

Description : le point de départ est une sculpture suspendue un mobile pour rendre compte de cet objet en volume j’ai décidé de le filmer  une réalisation ne pouvant pas être directement présentée au jury. La prise de vue est en contre-plongée l’élément est placé dans un angle et il est éclairé comme on peut le voir avec les ombres projetées. Il est constitué de plusieurs origamis (papiers pliés)

 

La vidéo est tournée en contre plongée, on y voit un mobile (vue du bas) constitué de quatre oiseaux en origami, une lumière projetée sur le mobile reflète l’ombre de la réalisation. Le mobile est en mouvement. Le son de la vidéo est constitué de bruits d’oiseaux.

 

Référence à la problématique: Ici le mouvement est représenté à travers l’utilisation du mobile dans la vidéo puisque d’abord par son nom puis par son action (tourner) celui-ci montre le mouvement. Le rythme lui s’inscrit dans le mouvement répétitif du mobile qui ne cesse de tourner.

Références artistiques:

—> Calder (1898-1976) avec ces mobiles (L’espiègle, L’étourdi) Une date pour ces mobiles sachant que le terme “mobile” a été trouvé par Duchamp pour désigner les sculptures de C.

 

Présentation: Cette vidéo qui est en elle-même la présentation du mobile, sera projetée sur un mur blanc dans une pièce afin de laisser le spectateur être complètement “immergé”. C’est une référence au travail de Bill Viola.

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