Les Extatiques - Esplanade de la Défense (Premières)
Les Extatiques, l’exposition monumentale en plein air de la Défense était de retour pour sa 3e édition,
du 26 juin au 4 octobre 2020. Cette année, pour la 3e édition, des œuvres de Fabrice Hyber, Elsa Sahal, Matteo Nasini et Carlos Cruz-Diez sont visibles sur l’esplanade de La Défense et également dans les jardins de la Seine Musicale.
Les élèves de premières ont visité le mercredi 23 septembre 2020 uniquement l’espace urbain de la Défense pour découvrir des sculptures, des installations, des environnements.
Au total, dix-sept nouvelles œuvres – dont six sur l’île Seguin -, rassemblées sous un même thème : « Rien à voir ».
« On parle toujours de l’art sous l’angle de l’esthétique et du beau alors que l’artiste Marina Abramovic disait que "l’art est une question d’énergie et l’énergie est invisible" », précise Fabrice Bousteau, le commissaire de l’exposition organisée par l’établissement Paris La Défense. Ainsi, les œuvres présentées font appel à différents sens et peuvent soit s’écouter comme Screwed harmonies, l’orgue éolien de Matteo Nasini, se sentir avec les capsules de porcelaine de Julie C. Fortier qui renferment et libèrent des senteurs florales (Le jour où les fleurs ont gelé) ou tout simplement se voir comme l’intervention colorée et toute en ellipses de Felice Varini sur La Seine Musicale (Arcs d’ellipses jaunes rouges et bleus).
D’autres artistes prennent le thème sous son deuxième sens et présentent des
œuvres improbables comme Strenghtlessness, l’obélisque amorphe d’Iván Argote ou le labyrinthe Zig Zag
d’Héctor Zamora qui joue avec les ombres, le soleil et l’architecture du lieu. Les hommes et femmes fontaine de Fabrice Hyber sont le fil rouge de l’exposition, en étant présents à la fois sur l’île Seguin et dans le bassin de l’artiste grec Takis. Avec ses 49 feux perchés sur des mats immenses, le Bassin Takis est une installation, un monument, une fontaine de La Défense. Situé sur l’Axe historique, il offre une vision à 360 ° sur le quartier d’affaires et une vue dégagée sur Paris. D’un côté la Grande Arche, de l’autre l’Arc de Triomphe et au milieu le Bassin Takis. C’est le point de départ de l’exposition à ciel ouvert.
Plus de trois quarts des œuvres ont été créées pour cette exposition temporaire qui répond à celle, permanente, du quartier d’affaires et ses 73 sculptures qui forment un véritable condensé de l’art du XXe siècle. Un patrimoine qui s’agrandit au fur et à mesure puisque certaines œuvres des deux précédentes éditions des Extatiques sont restées sur le parvis, comme le Banc public de Lilian Bourgeat et La voiture sur le lampadaire de Benedetto Bufalino.
Cette visite offre donc l’occasion aux élèves de découvrir une exposition permanente de sculptures doublée d’une exposition temporaire avec des artistes contemporains qui renouvellent le langage traditionnel de la sculpture en proposant des œuvres interactives où tous leurs sens sont sollicités.
Photos N Averink