Les Extatiques - Esplanade de la Défense (Terminales)
Visite organisée en septembre sur deux sites celui de l’Esplanade de la Défense et dans les jardins de La Seine Musicale permettant aux élèves de terminale de découvrir la 3e édition des Extatiques
Fabrice Bousteau, commissaire de l’exposition explique :
"Une 3e édition toujours Extatiques mais qui n’a Rien à Voir… En 2014, Marina Abramovic l’affirmait « L’art est une question d’énergie et l’énergie est invisible » ! C’est cette énergie qui est au cœur de cette édition sous-titrée « Rien à voir » dans le sens où les œuvres présentées sont soit improbables car elles défient les sens, la gravité, la logique ou les codes du pouvoir - comme l’obélisque de la Concorde créée par Ívan Argote spécialement pour l’exposition - soit recèlent du visible caché comme le labyrinthe en Zig Zag de Hector Zamora qui joue avec les ombres, le soleil et l’architecture de La Défense. Éclectique, jouissive, colorée, cette nouvelle édition invite à une déambulation, à une promenade surprenante par les formes des œuvres et leur sens caché qui se révèlent progressivement à leur contact".
Voici une sélection de trois artistes présentés cette année avec leurs œuvres qui sollicitent non seulement la vue des spectateurs mais aussi d’autres sens comme celui de l’odorat ou de l’ouïe, qui incitent également celui-ci à déambuler ou à circuler avec son corps dans ou autour de l’œuvre pour ne plus être un simple « regardeur » *mais aussi un acteur dans la perception de l’œuvre.
JULIE C. FORTIER : cette artiste développe une pratique expérimentale fondée sur les odeurs et les arômes, utilisant leurs qualités mnésiques afin de créer de nouvelles représentations. Pour Les Extatiques, elle propose un jardin olfactif aux accords parfumés tantôt floraux tantôt boisés. Le jour où les fleurs ont gelé est un bouquet de sept crosses de fougères métalliques qui se déroulent pour révéler des capsules parfumées en verre et porcelaine poreuse. Les élèves sont invités à sentir celles-ci afin de raviver des souvenirs liés à ces odeurs douces ou épicées.
CARLOS CRUZ-DIEZ : son œuvre exposée « Environnement de Transchromies » est une structure circulaire, participative et lumineuse, au cœur de laquelle le spectateur est invité à redécouvrir son environnement urbain colorisé. Conçue pour être construite in situ et hors les murs, l’œuvre tient compte de la réalité extérieure et la transforme par la soustraction de la couleur grâce aux lamelles transparentes qui se mêlent.
MATTEO NASINI : cet artiste italien travaille le son, la performance, l’installation et la sculpture. Pour La Seine Musicale, il propose une nouvelle sculpture sonore : un orgue mécanique à percussion intitulé « During Day ». L’œuvre invite les visiteurs à faire l’expérience de l’abstraction grâce au timbre sonore de la sculpture, proche de celui des cloches des églises. Sonorité qui appelle à la méditation et à la contemplation. Le mouvement mécanique qui produit le son est relié à la qualité et l’intensité du vent. La composition sonore qui en résulte est aléatoire quasi intemporelle. Elle évoque de manière métaphorique nos états d’âme.
* "Ce sont les regardeurs qui font les tableaux" (Marcel Duchamp)
Photos N Averink