Terminales - Projet Bac - Constance

Publié le par Nadine Averink

Constance

Mon projet tourne autour du principe du détournement. J’ai choisi cette problématique car elle me permet de mettre en relation des matériaux divers de manière insolite. Cette pratique artistique est un moyen pour moi de combiner les mondes de la mode et des arts plastiques, en effet j’aspire au métier de costumière. Le détournement est également une manière pour moi de questionner les objets du quotidien, de leur offrir une seconde vie. Étant très sensible aux problèmes liés au réchauffement climatique, le détournement est sur la même voie que l’upcycling ou encore la réutilisation. J’ai décidé de regrouper sous un titre global ces divers questionnements associé à mon projet “Dé-tourné” clin d’oeil à l’accessoire le dé à coudre et au verbe d’action tourner qui peut évoquer certaines de mes séries photographiques où je danse.

Le détournement est un sujet très large qui permet une infinité d’interprétations. J’ai choisi de me concentrer sur le détournement impliqué par l’art du costume qui offre, contrairement au monde de la mode, un choix plus large en termes de matériaux non pas uniquement centré sur le textile.

Inspirées par les artistes dadaïstes mais également par des artistes contemporains, mes productions ont un esprit provocateur à la frontière entre le réel et le fantasme. J’aime dans le dadaïsme l’idée de liberté absolue, d'immédiateté, de contradiction et de spontanéité qui vise à renverser les lois de la logique.

-Production 1 : « Overlife Dress », 3 tirages photographiques 11x15cm et une affiche A3.

Ce travail est constitué d’une série photographique où l’on me voit tournoyer revêtue d’une robe dorée mais il se décline aussi en tant qu’objet-sculptural présenté sur un mannequin- vitrine comme on a pu le voir avec l'exposition intitulée « Yves Saint Laurent aux musées » pour célébrer les 60 ans de son 1er défilé le musée Yves Saint Laurent, le Louvre, le musée d’Orsay, le musée d’art moderne, le centre Pompidou et le musée national Picasso Paris ont décidé d’inclure dans leurs collections permanentes ses tenues pour rendre hommage au couturier. Over-life Dress résulte d’un travail de détournement d’une couverture de survie, élément médical et de premier secours, en objet d’art j’ai juste ajouté une ceinture afin de maintenir la couverture isotherme.

 

 

Pour réaliser cette robe j’ai plié, froissé le matériau sur mon propre corps ou celui d’un modèle, aucune mesure, aucune étape préparatoire n’est nécessaire, l’opération se fait à même le corps. Le titre de mon travail est une traduction littérale du français vers l’anglais : robe de survie = over life dress.

La couleur or est symbolique elle fait référence au Sacré mais elle évoque pour moi l’artiste que l’on surnomme « Yves le monochrome » à savoir Yves Klein concepteur et inventeur d’une couleur le IKB (International Klein Blue) car il utilise aussi la couleur or

Puis aussi Les sculptures de plis d’ORLAN, plasticienne française : Robes Sans Corps, 2010. On y retrouve la même impression de légèreté que je recherche.

Projet d’exposition :

Du 29 janvier au 16 mai 2022, le centre Pompidou met en lumière les sources d’inspiration du grand styliste Yves Saint Laurent en confrontant certains modèles de ce dernier à plusieurs tableaux de la collection du musée, soulignant son attachement à l’art moderne et contemporain.

On aurait pu imaginer créer un rapport du même genre entre le travail d’Azul Andrea et le mien. Azul Andrea est une artiste contemporaine, elle a usé également de couverture de survies, elle dit d’ailleurs : « La couverture de survie révèle la dualité de l’existence, à la fois forte et fragile »

-Production 2 : « Vittel », robe et jupe faites à partir d’un parasol publicitaire. Tirages photographiques.

Pour réaliser cette robe-parasol et cette jupe j’ai justement choisi d’utiliser une toile de parasol de la marque Vittel. J’ai décidé de porter la jupe pour vous présenter mes projets.  

De Buren, on connaît les bandes alternées qui ressemblent à des stores, de la toile à matelas ou des parasols, je me suis inspiré de sa toile tissée de bandes verticales pour détourner, découper la toile d’un parasol et la transformer en 2 tenues : une robe et une jupe. Ici l’idée de costume tient au fait qu’elles évoquent une période celle des années 60 par leur coupe puis par la palette chromatique blanc, vert, rouge, bleu.

Donc l’idée du costume renvoie à une transposition dans le style typique des années 60 avec des pièces iconiques : la mini-jupe, les collants, le tailleur-pantalon. Motifs : pois et rayures. Matières : Le plastique (PVC), la résille de vinyle, le métal et le tissu lamé. Créateurs phares : Saint Laurent, Courrèges, Mary Quant, Paco Rabanne, Pierre Cardin.

Le lien avec les AP : Daniel Buren : on lui doit l’utilisation de l’expression latine in situ pour désigner une œuvre imaginée spécifiquement pour le lieu qui l’accueille, pour exposer ce travail je pourrai imaginer une installation ou bien une performance dans la salle du musée d’art moderne dans la salle dédiée à l’artiste avec l’œuvre intitulée Mur de Peintures : Cet ensemble de vingt toiles, réalisées entre 1966 et 1977 a été présenté pour la première fois au musée lors de l'exposition « Passions privées ». J’imagine une chorégraphie avec des modèles habillées de robes ou de jupes parasol dans cet espace pictural.

 

Le dernier élément présenté est une vidéo témoignage d’une performance réalisée pour le concours d’entrée à l’école nationale supérieure des arts décoratifs ( EnsAD) d’Avril 2022 avec l’intitulé du sujet suivant : VRAI / FAUX (TRUE / FALSE).

https://www.youtube.com/shorts/fNzFxdCCAjU

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