Terminales - Projet Bac - Liam

L'antithèse est un dispositif stylistique dans lequel deux termes contraires ou complémentaires s'opposent. On peut opposer deux syntagmes, phrases ou versets dans lesquels les idées du sens sont opposées. J’ai décidé de traiter cette expression d’un point de vue plastique tant sur les sujets de représentation, les rapports disharmonieux de couleurs, les rapports d’échelle improbables, ou les contrastes. Ce terme est également le prétexte à questionner notre société, à interroger des codes ou défendre des idées politiques. Des artistes comme K. Haring, JR, Barbara Kruger, Valérie Belin ou Cindy Shermann m’ont inspiré tout comme certains groupes musicaux ou cinéastes.

Mon médium de prédilection reste la photographie mais le travail n°2 et mon carnet dévoilent des productions graphiques dont le style se rapproche des expressionnistes ou d’Egon Schiele ou d’artistes comme J-M Basquiat

Travail 1

Il s’agit d’un pendant photographique dont le modèle est moi-même il s’agit donc d’un genre traditionnel celui de l’autoportrait. Ces deux images pourraient aussi non pas être séparées physiquement sur un mur mais constituée une seule image et former un diptyque. Les couleurs sont très saturées, la palette chromatique réduite à des teintes noires, bleues et du blanc (la couleur de ma chemise) sur celle de gauche. La 1e est composition pyramidale, mon buste est pris en contre-plongée, la 2e est une vue en plongée sur le haut de mon corps lequel se trouve allongé. Placée l’une à côté de l’autre elles donnent un sentiment d’étrangeté. L’ombre projetée surdimensionnée accentue cet effet. Pour les 2 la semi-obscurité apportent des contrastes entre l’ombre et la lumière très forts.

L’idée d’antithèse se retrouve sur l’opposition entre les 2 facettes d’un même individu, sa part extérieur et intérieur, maquillé ou naturel, décontracté ou agressif.

Installer au mur dans un format quasi à échelle 1 pour permettre au spectateur de se retrouver dans un face-à-face avec le sujet photographié ces images seraient exposées dans le cadre d’une exposition intitulée …. A la National Galery de Londres. Les références explicites pour ce travail sont…

Travail 2

C’est un dessin réalisé au pastel et aux crayons de cire auarellables de format oblong. Il est composé de quatre feuilles de format raisin, par ce fait c’est un Polyptyque, le Polyptyque est un format qui se rattache au tableau d’autel ou retable (au triptyque) qui était utilisé en majorité pour des représentation religieuse ou historique (on peut citer Le Mariage Mystique de saint Catherine de Hans Memling) ce qui prend son sens dans ce travail par sa volonté historique. ATTENTION par rapport au mode d’accrochage s’ils sont séparés tu as une suite de 4 dessins. Voir les polyptyques de Bacon. ICI ne pas oublier de mentionner que chaque dessin se poursuit d’un support à l’autre pour former une continuité narrative mais il pourrait aussi être séparé physiquement. Mon carnet de travail est rempli de dessins du même style lorsque je ne photographie pas je dessine toujours de cette manière. Ce travail mélange dessin et texte à la manière de Basquiat. La composition totale peut être divisé en deux grandes parties qui se font face, qui s'opposent. En effet, d'une part du dessin (à droite) les traits sont durs, les courbes sont rares, les couleurs sont froides et légèrement pâles. D’une autre part (à gauche) les traits sont doux, les courbes afflux et les couleurs sont chaudes. Ces choix esthétiques sont là pour illustrer au mieux deux idéologies, deux visions, deux Amériques qui s'opposaient dans les années 1960. On peut observer des symboles (la panthère des black panther, le symbole ☮, l’aigle des Etat Unis accompagné de son drapeau ou encore le fond rempli de fleur). Le titre de la production est directement intégré dans l’image comme par ex le tableau de Paul Gauguin Arearea, il est écrit en lettres capitales sur un panneau sa traduction Sortez l'enfer du Vietnam'. Pour le dispositif de présentation je reprends le principe exposé pour mon 1e projet, il serait une pièce exposée dans une exposition thématique sur la guerre du V.  Elle pourrait se tenir au palais de Tokyo, idéale par sa superficie mais également par le fait que celui-ci a déjà organisé des expositions mélangeant divers artistes autour d’un même sujet, sujet qui avait une volonté historique ou politique comme l’exposition Princesses Des Villes en 2019.

Travail 3

Il s’agit est un court-métrage, une fiction dont le titre « Short Ride » en français trajet court ou inversement peut évoquer une forme comme celle du film d’action un polar ou bien un genre cinématographique comme le drame. Le principe narratif est traditionnel pour ce type de film, j’ai choisi le format horizontal standard.

L’histoire mêle 2 personnages : un conducteur qui occupe les 3 quarts de l’action et une

Jeune fille dont les jambes (jean et baskets) n’apparaissent qu’à 2m10 dont on découvre uniquement le visage en toute fin avec un zoom sur ses yeux et le geste brusque de sa tête qui se tourne avant l’accident matérialisé par la bande sonore : le bruit des freins qui crissent.

2 personnages aux antipodes un homme d’âge mûr une jeune fille l’un circule en voiture l’autre à pied. J’ai fait le choix de mêler la couleur et le noir et blanc, ce qui forme un double contraste. Le sujet le recours à la couleur répondent donc à ma problématique de l’antithèse le personnage masculin étant filmé en N/B celui féminin en couleur. Quelle importance accordes-tu au cadrage ? Vue en plongée pour la demoiselle sur ses jambes puis très gros plan (en accéléré ?) sur ses yeux alors que l’homme est filmé en contre-plongée.

Par son absence de dialogue et l’ambiance musicale mon travail se rapproche d’un clip-vidéo.

Les références principales sont cinématographiques (B pour ceux cités) Mais un artiste vidéaste contemporain comme Bill Viola si tu sélectionnes une œuvre d’autant plus si ta vidéo est projetée à même le mur voir Going forth by day. Pour exposer ce travail l’idée est de prévoir une salle de projection avec une capacité d’accueil d’une vingtaine de personnes. Comme une mini-salle de cinéma. Dans certains musées des salles de ce type sont prévues pour permettre aux visiteurs de visionner des interviews des films sur l’artiste exposé (Centre Pompidou, Musée d’art Moderne, Fondation Cartier). Références aux cinéastes ok

Travail 4

C’est une série photographique constituée de 5 images, l’ensemble forme un principe narratif : c’est une histoire en images où le fil conducteur est ce personnage féminin au costume et chapeau noirs, aux lunettes de soleil fumées et au rouge à lèvre très vif très rouge. Comme le titre l’indique c’est une icône. J’ai volontairement choisi ce titre en référence aux sérigraphies d’A Warhol celles notamment de Liz Taylor ou Marilyn Monroe. Pour montrer que l’image est omniprésente dans notre quotidien j’ai retouché mes images à l’aide… donc plusieurs incrustations d’une même image sont insérées dans les portraits en intérieur ou en extérieur du même modèle. On observe un jeu de mise en abîme avec une image dans l’image et la répétition du cadre qu’il soit celui du téléphone, d’une affiche ou de la fenêtre de la rame de métro. L’ensemble forme donc 5 photomontages avec une composition identique où au 1er plan se trouve « l’icône » et au second sa réplique. Les photographies sont très contrastées avec une dominance colorimétrique bleue utilisée pour représenter l’utopie, le rêve, l'irréel, l’ubiquité. Le cadrage est serré. L’image a subi une légère distorsion avec le recours au grand angle. Les aspects de la photographie comme le lissage de l’image, sont volontaires et ont pour but de représenter l'aspect très travaillé de l’image de marque. Quant à la double présence de l'icône dans les photographies, elle cherche une fois encore à représenter l’antithèse dans l'ubiquité de l’Homme. Les références =   Le dispositif = L’atmosphère des images l’esprit mode peut se rattacher à mon double autoportrait le 1er projet.

Conclusion

Cette problématique m’a donné l’occasion de travailler 3 techniques : la photographie, la vidéo et le dessin. J’ai découvert l’œuvre de photographes contemporains.