Terminales - Projet Bac - Cypriane
OPTION TES
J’ai décidé d’associer deux éléments (textuel et visuel) de manière systématique dans mes projets afin de questionner le rapport entre le texte et l’image de manière symbolique et plastique. Finalement je pose la question : le langage est-il seulement affaire de mots ou bien un son, une onomatopée sont-ils suffisants pour provoquer une réaction chez le spectateur de l’ordre de la communication ?
Travail 1
Pour ce projet, j’ai utilisé du papier blanc pour former un accordéon de 55cm de longueur et de 9cm de largeur. Avec le collage d’images de magazine le résultat obtenu est un photomontage de format oblong. J’ai déchiré du papier journal pour former une mosaïque multicolore et multiforme. En effet, la superposition de plusieurs couches de papier forme une mosaïque hétérogène. Pour finir, j’ai découpé des mots, des verbes, des noms pour former des petites phrases qui sont syntaxiquement correctes mais qui sont souvent insensées, improbables. Ainsi, nous pouvons lire « Le dernier tabou un robot en fugue parce qu’il a peur de l’école » ou « Sous l’œil des victimes de l’ours à parka ». Ce travail sur les mots peut se rattacher aux collages surréalistes et aux contrepèteries de Duchamp.
La une palette chromatique avec du rouge, du bleu, du noir, du jaune, du rose est vive et contrastée. De plus, nous pouvons distinguer plusieurs matières car le papier journal comporte diverses illustrations, photographies, personnages, matières.
La présence de mots rend le spectateur aussi acteur, en effet, il doit lire ce qui est écrit pour comprendre, percevoir entièrement mon travail. En lisant les phrases, mon projet acquière une dimension sonore, le spectateur lit et prononce les mots. Cela veut également dire qu’il faut qu’il soit en mesure de lire les phrases, donc en enfant en bas âge ou une personne ne sachant pas lire le français aura une autre vision, une autre compréhension de mon travail. Ainsi la perception varie selon le spectateur. On peut se demander comment chaque phrase peut être interprétée, comprise ou non malgré la présence de mots. J’ai utilisé des mots qui faisaient partis de phrases écrites dans divers journaux pour ensuite les détourner, les réutiliser pour changer le sens mots. Ainsi nous pouvons nous interroger sur l’utilisation des mots et du graphisme au quotidien et dans l’art. Le spectateur peut s’interroger sur le sens des mots, leur couleurs, typographies qui offrent un certain caractère aux phrases. Mais aussi sur le sens des phrases et même s’il le veut essayer de former lui aussi des phrases avec ces mots. Je me suis inspirée de Pauline Gagnon qui utilise du la superposition de papier journal pour former des visages, et de Benjamin Vautier qui utilise l’écriture dans ses tableaux.
Travail 2
La nature de ce travail est une broderie figurative où se mêle des figures (visages ou faces), des lignes, des mots. La palette chromatique est vive et variée, avec des couleurs chaudes et froides, et les fils métalliques reflètent la lumière. De plus le velours noir crée un fort contraste avec les fils brodés colorés ce qui les met en valeur. Pour la composition les éléments représentés sont disposés au centre du support les faces disposées à l’endroit à l’envers forment un rythme suggèrent un mouvement circulaire comme une spirale symboliquement cela suggère le désordre le chaos l’incompréhension. Sentiment renforcé par la présence des onomatopées incompréhensible « Ploc, Splocuch ou Grumph » qui traduisent des sons des bruits comme des chocs. D’où le titre “ dialogue de sourd” ironique car ces mots traduisent du SON. Il y a aussi une dimension tactile avec le support en velours. Je me suis inspirée de Maurizo Anzeri qui brode sur des photos anciennes et particulièrement des visages en masquant certaines parties, ce qui fait écho aux visages de mon travail.
|
|
Travail 3
Pour ce projet, j’ai peint avec de l’aquarelle des personnages assis dans des bulles sur une feuille Raisin blanche. J’ai également utilisé des feutres et des crayons de couleurs pour écrire dans les bulles.
Il y a en tout six sphères et chacune possède plusieurs bras, tentacules qui cherchent à atteindre les autres bulles. Dans les bulles nous pouvons retrouver plusieurs langages, le chinois, le russe, l’anglais, le français, le coréen et l’hindi.
La palette chromatique est vive et variée avec des couleurs chaudes et froide. Chaque bulle contraste avec le fond bleu uni et cela les met en valeur. Nous pouvons sentir le mouvement des tentacules qui évoluent entre les sphères. Comment, pourquoi car les liens sont représentés par des lignes courbes, les tentacules s’enroulent sur elles-mêmes.
Dans chaque bulle même composition au centre le motif principal : un trio de personnages entouré par les lettres. Ces éléments se détachent sur le fond blanc de la “bulle”. Le style du dessin évoque la BD. Je me suis inspirée de Takashi Murakami qui réalise des fleurs d’une palette chromatique très vive pour créer mes personnages colorés.
Travail 4
Pour ce projet, j’ai utilisé Adobe InDesign via ce logiciel j’ai pu transformer le graphisme et la typologie des mots pour les étendre. La palette chromatique est vive, froide et variée. La superposition des différentes couleurs crée des contrastes et ainsi mets en valeur les mots écris. Mais cette superposition empêche aussi la compréhension des mots. Les 8 cartes font 15 cm de longueur sur 10 cm de largeur, c’est le format d’une carte postale. Les mots remplissent entièrement tout l’espace disponible sur la carte. Il y a deux mots sur chacune, l’un est écris horizontalement et l’autre verticalement. Ils sont superposés et se confondent, seules les couleurs permettent de les différencier. Le graphisme des mots les rend presque illisibles, pour pouvoir les lire il faut incliner les cartes horizontalement ou verticalement. Le spectateur est donc confronté aux difficultés de compréhension dues au graphisme qui rend impossible la lecture. Le champ lexical des mots est celui de la communication, de la rencontre et de la paix. Le but est de communiquer mais c’est impossible à moins de faire des efforts et de changer de point de vue. Je me suis inspirée des nombreuses affiches publicitaires que nous pouvons voir et où l’écriture est centrale. Le travail de Roger Broders qui crée des affiches très colorées m’a particulièrement inspirée. Mon travail pourrait être placé sur une grande table inclinable. Ainsi les spectateurs pourront modifier l’angle de vue à leur convenance. Une autre présentation est possible, chaque carte serait accrochée à un fil à un mur pour que les spectateurs puissent les manipuler. TB donc ce projet est interactif puisque le spectateur est sollicité.
|
Travail 5
Pour réaliser ce projet, j’ai utilisé un livre en anglais Meet Britain, de l’aquarelle et de la colle. J’ai découpé et plié les pages de ce livre pour former une sculpture de papier. Pour créer les mains, les pieds et les têtes j’ai peint sur des pages de livres que j’ai ensuite découpés. Mon travail mesure 29 cm de longueur, 22 cm de largeur et 15 cm de hauteur. La palette chromatique des membres est vive et crée un contraste avec le livre qui a des tons neutres noir et blanc. Cela met en valeur les mains et jambes. Mon travail peut aussi être mouvant, il suffit d’un peu de vent ou que quelqu’un le bouge. Le mouvement va mimer le mouvement de la mer et renforcer le sentiment de désordre et de tempête. Cela est renforcé par le pliage qui forme des piques menaçantes. Mon travail illustre les difficultés de communication, les personnages se noient littéralement dans la langue illustrée par cette tempête. Ce livre invite à découvrir une langue, une culture et une histoire mais sans la maîtrise de l’anglais ils se perdent et ne peuvent comprendre d’où le titre « Maelström littéraire ».
|
|
|
Travail 6
Pour réaliser ce projet, j’ai utilisé du papier journal, des pages de livres, du fil de fer. Cette tête est en papier mâché, pour pouvoir former le visage j’ai sculpté du papier mâché. Cette sculpture mesure 47 cm de longueur, 28 cm de hauteur et 25 cm de largeur. Le papier est principalement blanc avec un peu de noir à cause des mots écrits. Cela crée un contraste entre ces deux couleurs. Les différentes teintes de papier forment un dégradé de blanc et une palette chromatique plutôt neutre et épurée. Les nuances de blanc se fondent pour former la « peau » de la tête avec des parties plus ou moins claires.
|
Pour créer les tentacules qui sortent de sa bouche, j’ai courbé du fil de fer recouvert de papier mâché. Pour finir je les ai insérées puis collé dans sa bouche. Ces « paroles » se fondent avec la tête à cause des couleurs similaires, elles font parties de la tête. On peut observer plusieurs langues chinois, français, anglais et espagnol, tous ces langages sont différents par leurs graphismes et leurs prononciations. Ce travail représente les difficultés de communication liées aux langues et aux typologies. Ce personnage est submergé par toutes ces langues et ne peux pas communiquer donc il crie des mots sans sens représentés par les tentacules de papier. De plus il est sourd et aveugle (les yeux blancs) donc encore plus empêché de communiquer malgré ses tentatives. Ce travail pourrait être placé dans une boîte en verre suspendue au plafond à la hauteur des spectateurs pour qu’ils puissent voir chaque côté et tenter de lire les mots.