Terminales - Projet Bac - Clément
OPTION TS
Ce qui m’intéresse particulièrement dans les arts plastiques, c’est la représentation du mouvement, la matérialité de l’œuvre au travers des textures et matériaux choisis. Ce que j’aime avant tout c’est voir comment un créateur, qu’il soit designer, peintre, dessinateur ou photographe arrive à rendre compte du volume au travers du choix de la matière et de sa couleur, du mouvement au travers de son travail de la matière qu’elle soit textile, peinture ou tout autre matériau. J’ai choisi de m’intéresser plus spécifiquement à la notion de plis.
"Le monde ne cesse de faire des plis. Des plissements géologiques aux plis sur l’eau, des rides du corps aux drapés du vêtement, le pli est le mouvement même de la vie et il en est la trace".
Nadine Vasseur, Les Plis (Editions du Seuil, 2002)
Travail 1 Plastron
Cet objet est à la fois un plastron et un tableau en tissu qui peut se présenter sur un mannequin de vitrine ou comme une “œuvre murale” à l’instar des tableaux brodés de Sophie Taueber Arp. Ce pan de tissu est d’une seule couleur unie orange cette couleur complémentaire a pour moi une valeur symbolique elle évoque le soleil couchant. C’est un travail monochrome car réalisé à l’aide d’une seule couleur. Les plis forment des creux et avec un fort éclairage ces derniers se retrouvent dans l’ombre en créant des zones noires. On peut donc voir un contraste en fonction de l’éclairage. Le format est rectangulaire plus long que large, c’est un format oblong. Les plis forment des lignes verticales. Cette pièce ou tenture est accrochée au mur comme un tableau. Dans ce travail le processus d’élaboration est essentiel car j’ai fabriqué un moule à plisser afin de travailler le textile. J’ai donc donné forme aux plis volontairement, ceux-ci ne sont pas dû au hasard. Ce moule permet de dupliquer le modèle initial en plusieurs exemplaires. Je me suis inspiré des œuvres abstraites de Sophie Taueber Arp, d’une artiste américaine Sheila Hicks. Mais aussi de Robert Morris qui réalise des pièces de feutre suspendues. Cet artiste valorise la matière : le tissu comme je l’ai fait avec ce projet.
Travail 2
J’ai choisi de représenter le mouvement en m’inspirant de l’Artiste Irlandais Portiswasp qui réalise des photomontages à partir de photographies essentiellement de mode mais aussi de l’artiste Chinois, Li Hongbo qui réalise des sculptures en papier afin de métamorphoser l’œuvre produite et lui donner du mouvement. J’ai intégré ma propre image à l’intérieur de ce photomontage recto-verso. J’ai décidé de réaliser ce photomontage sur un support plié en accordéon le fait de plier la feuille à comme incidence visuelle de provoquer un décalage ou décadrage des images. J’ai utilisé le pli du papier pour lui donner le volume nécessaire pour donner un effet en 3 dimensions, j’ai donc réalisé une sculpture. Le papier plié de surface plane devient “volume” puisqu’il peut matériellement tenir debout. Au lieu d’accrocher le résultat obtenu qui sur un mur correspondrait à un bas-relief j’ai choisi de le disposer sur un socle tournant ainsi posée sur un socle tournant, le spectateur peut regarder cette sculpture sous tous ses angles à partir d’un seul point de vue. Au lieu d’inciter le spectateur à se déplacer tout autour comme pour une ronde-bosse c’est le “tableau-sculpture” qui tourne. La surface des images est satinée et la palette chromatique variée.
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Travail 3 Série Ligth Painting
Pour ce sujet, j’ai choisi de faire une série de photographies de paysage urbain la nuit, sans présence humaine. En effet, mon parti pris est de représenter la présence humaine dans la ville par son mouvement et son côté éphémère par opposition au cadre urbain immuable. J’ai donc choisi la technique du light painting pour symboliser, par des raies de lumières, le mouvement et le passage furtif de l’homme sur terre. Le sujet de représentation est un lieu emblématique la Ville (Paysage urbain) dans un temps donné la nuit. Il s’agit d’une série de 7, la symbolique de ce chiffre 7 est forte elle correspond à une dimension temporelle une semaine 7 nuits. Si le processus de travail ne consiste pas réellement à prendre un cliché par nuit ce nombre peut y faire penser.Pour la composition on remarque une insistance sur le point de fuite grâce à la présence d’une rue, d’une route ou d’un chemin. Ces photographies reprennent le schéma classique d’une peinture de paysage avec une perspective construite sur un seul point de fuite. Opposition nette entre les lignes celles ondulées de la lumière et celles verticales, horizontales ou obliques des éléments architecturaux, des chemins, des troncs d’arbres. Sur toute la série une seule image a pour cadre les bords de Seine, la présence de l’eau a pour incidence de créer des reflets de faire apparaître des lignes supplémentaires. Si la prise de vue est directe, la composition de chaque image a nécessité des retouches afin de moduler l’épaisseur des tracés lumineux, leur positionnement ou leur taille. Ce travail n’est pas immédiatement perceptible au 1er coup d’œil car la présence de la lumière peut sembler naturelle rendue possible par la présence de techniciens (la personne qui tient la lumière). J’ai choisi de présenter sept images en frise disposées à l’horizontale ou à la verticale. La forme du rayon lumineux est une ligne ondulée comme plissée une arabesque en cela cette série s’accorde avec ma problématique de départ basé sur le PLI représenté ou réel ici il est photographié.
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Travail 4 Boite lumineuse
Ce travail est une boîte lumineuse. Cette scène est éclairée ou non donc deux manières de la voir en fonction que l’éclairage fonctionne ou non. Symboliquement on peut évoquer l’idée de Jour/nuit. Les montagnes ou collines évoquent des plis superposés. La superposition des formes. L’atmosphère de la scène évoque celle d’un conte ou d’une histoire celle du berger. Je me suis inspiré des Jeux d’ombres chinoises (Michel Ocelot et ses réalisations Princes et Princesses ou Azur et Asmar) et des Transparents de Carmontelle notamment par rapport au système de présentation à savoir la boite.
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Travail 5 Saddle Bag
C’est une sculpture portative en bois représentant un sac à main « Saddle bag ». Le fil conducteur de ma réflexion est la matière et j’ai eu envie de détourner un objet du quotidien (un sac à main) en choisissant un matériau inhabituel pour ce genre d’objet : le bois. Ainsi, l’objet réalisé, s’il reste un sac, devient par le choix de cette matière, une sculpture « portative ». Le bois, matière délicate à travailler m’a permis de réaliser une sculpture/objet tout à fait différente de l’objet de référence du départ (sac à main réalisé en principe en tissu et/ou en cuir). Je mes suis inspirée d’une exposition itinérante réalisée pour la Maison Dior intitulée lady “Dior as seen by” en 2012 (Tokyo, Sao Paulo, Milan) où 80 sculpteurs et photographes dont 1 française (Cerise Doucède) proposaient leur vision personnelle du sac iconique de la marque. Ont participé notamment Martin Parr, Patrick Demarchelier, Peter Lindbergh, David Lynch, Nan Goldin, Jean-Baptiste Mondino. Pour moi ce travail associe et l’univers de la mode et celui de la photographie et de la sculpture.Travail 5 Saddle Bag
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Conclusion :
Mon univers de prédilection est la mode, j’ai cherché à travers le pli, la possibilité d’associer et les arts plastiques et la mode dans un principe d’interdisciplinarité en utilisant diverses techniques.