Terminales - Projet Bac - Albane
Mes quatre réalisations visent à appréhender le souffle, cet élément de la Nature de Vie comme sujet de représentation. Il s’agit de peindre, photographier, dessiner, les êtres, animaux ou objets qui nous entourent pour tenter de révéler à travers un regard, un mouvement le souffle qui les anime. Saisir le principe de vie à travers le regard, le mouvement ou même son absence, faire participer le spectateur à l’animation pour prendre conscience de ce souffle de vie.
Je trouve effectivement passionnant de rendre visible une notion immatérielle telle que le souffle au travers de mes projets.
Au vu des définitions accordées au mot « souffle » d’un point de vue étymologique j’interroge la notion de mouvement qu’il soit réel ou représenté.
J’ai trouvé mes sources d’inspiration dans l’Histoire de l’Art que ce soit au travers de la statuaire antique grecque ou bien celle du 19e avec le sculpteur Auguste Rodin. Ses figures allégoriques telle La Pensée ou mythologique telle La Danïade m’ont incité à chercher au-delà de la représentation des éléments symboliques. Les mobiles de Calder apparaissent comme référence principale dans mon projet n° 2 et des références littéraires ou cinématographiques sont venues compléter mes recherches sur cet élément devenu pour moi matériau plastique au même titre que les couleurs ou les formes.
Chaque réalisation porte le même titre « Souffle » seul le numéro change ce qui indique le principe de la série et constitue mon projet pour le baccalauréat.
N°1 :
Il s’agit d’un environnement plus qu’une installation comprenant plusieurs éléments se rattachant à une technique ou un médium. Le motif est celui du drapé. Le spectateur déambule dans un espace où chaque pièce est disposée : la peinture, les dessins, la vidéo et le bas-relief, l’ensemble sollicite le spectateur de manière multisensorielle la vue évidemment mais aussi le toucher et l’ouïe avec la bande sonore. Le corps du spectateur est tout entier impliqué puisqu’il est invité à déambuler dans l’espace de présentation.
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N°2 :
Ce travail est un mobile il relève du domaine sculptural, il sollicite le spectateur qui doit le déplier pour le découvrir. De quelle manière, cette sculpture en fil de fer est une double spirale sur lesquelles des motifs de végétaux sont accrochés, elle est disposée dans une boite repliée. Pour la découvrir le spectateur doit la déplier, dérouler. Le mouvement des feuilles est dépendant de celui de la spirale. L’emploi de matériaux réflectifs module les densités lumineuses de l’espace d’exposition. Aluminium ou fil de fer + feuilles miroir. Cette fois-ci le spectateur a un rôle actif puisque c’est son action, son geste de déplier qui lui donne accès à l’œuvre. Comment est-il sollicité par le cartel l’invitant à déployer la sculpture.
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N° 3 :
C’est une série de portraits photographique en noir et blanc. Je suis partie de cette citation de Ted Grant : “Quand vous photographiez des gens en couleur, vous photographiez leurs vêtements. Mais quand vous photographiez des gens en noir et blanc, vous photographiez leur âme !”. J’ai choisi de présenter ces images au sol. Dans une pièce plongée dans l’obscurité. Chaque image est éclairée. La lumière s'allume au fur et à mesure que le spectateur avance dans la pièce dévoilant les photos. Les lampes sont constituées de leds au sol et de projecteurs au plafond. Le spectateur anime la pièce par sa présence en commandant les lumières. Le spectateur est invité à déambuler. Sa déambulation le long des photos crée une nouvelle expérience sensorielle. Sa marche active le dévoilement des images.
N°4 :
L'animation vidéo ou videotelling est un format vidéo court composé d'une succession d'images fixes et/ou animées. C’est le cas de ce travail où l’on peut distinguer plusieurs motifs dont la symbolique est associée à ma problématique : la sculpture qui représente une divinité grecque (Psyché), les feuilles d’arbre qui tombent et l’insecte : le papillon. Un autre élément est important le Paysage qui sert de décor à l’histoire. Un sous-bois ou une forêt automnale. Les 15 premières secondes les images du sous-bois et de la divinité sculptée sont en noir et blanc sauf les feuilles d’arbre orangées puis le décor se colore. La palette chromatique est claire avec une dominante de jaune, elle met en valeur le blanc de la statue en marbre et les papillons colorés. Deux teintes les distinguent (orange et bleu). L’élément central la figure disparaît le ballet des papillons se met en place sur la fin un seul reste représenté en gros plan puis un décor réel remplace l’initial et donne le sentiment au spectateur d’être en train de marcher dans cet espace. Impression rendue par un plan en vue subjective. Au cinéma on parle de caméra-subjective.
Conclusion :
J’ai pu expérimenter diverses techniques m’intéresser au rôle du spectateur, réfléchir au principe de monstration et comprendre son importance. Réfléchir à cet élément quasi immatériel a été une source de réflexion. J’ai découvert des artistes et j’ai testé des médiums qui de base ne sont pas ceux que je préfère comme la peinture ou le moulage.