Terminales - spécialisation arts : Paula

Publié le par Nadine Averink

Ma problématique tourne autour d’un élément clé de l’histoire de l’art qui est la  représentation du corps, je l’ai formulé de la manière suivante :

« Le corps entre sublimation, simplification, transformation ou destruction ». Pour le côté sensuel je me suis inspirée des Odalisques de Jean Auguste Dominique Ingres mais aussi des Nus d’Edgar Degas ou bien de Gustave Courbet.

Travail n°1 : Nu endormi

Ce projet est un travail photographique une série qui représente une sculpture en ronde-bosse. Elle a été réalisée en argile et mesure 14,5cm de hauteur, 6,7cm de largeur et 4cm de profondeur. La photographie ne sert pas à rendre compte d’un travail en volume elle est ici un médium à part entière au même titre que la sculpture (ou le modelage) car le sujet photographié est constitué de 2 éléments une main anonyme (on ne voit pas à qui elle appartient) et une sculpture, c’est “l’assemblage” des 2 qui est en soi le travail.  L’ombre projetée due à l’éclairage est aussi un élément en soi important. Chaque photo mesure 28 x 20 cm. Cette série est constituée de trois images toutes figuratives qui représentent une sculpture, une main et une ombre projetée. Ces éléments se détachent sur un fond blanc, neutre. La série est présentée sous la forme d’un collage. Ce dispositif en croix met davantage l’accent selon moi de la photographie comme médium. Cet « assemblage » est un hommage à l’œuvre d’Auguste Rodin intitulée La Main de Dieu. Symboliquement, cette main créant les premiers êtres humains est aussi celle du sculpteur malaxant la glaise pour en faire naître ses personnages. La figure modelée peut faire référence à une muse.  J’ai choisi trois images, trois points de vue. Cette mise en scène exprime la sensualité d’un corps endormi. C’est pourquoi les couleurs utilisées sont douces. Si le corps est fragmenté, certaines parties sont très affirmées, la chevelure, le visage, le dos, les fesses et les seins. Même si chronologiquement ce n’est pas mon 1er travail il sert à introduire mon dossier car il est souvent question de ce motif de la main de manière explicite ou non dans mes autres projets. Avec “Ouvrez-moi” le spectateur est sollicité, il cherche, il colle il se sert de ses mains. Les notions mises en jeu : modelage, contraste, médium, mise en scène, angle de vue (frontale et en plongée), luminosité réduite presque en contre-jour intense et le rapport d’échelle entre la main photographié et la sculpture permettent de mettre en valeur les sujets photographiés : un autoportrait (main-socle) et un portrait anonyme (le corps modelé) : une Vénus ou une Odalisque.

Travail n°2 : les yeux

Série de miniatures peintes d’un œil. L’œil qui est peint recouvre la totalité de la toile, il est en plein cadre. Les touches du pinceau sont visibles, on peut distinguer les traits épais qui dessinent l’œil. La couleur dominante est celle de la chair rose-orangé  J’ai choisi l’œil pour sa symbolique. C’est par lui que les artistes créent et que les spectateurs voient. Selon Giacometti « est artiste celui qui sait voir». Je me suis inspirée pour cette production du photographe français JR.

Travail n°3 :

C’est une série photographique présentée sous la forme d’une frise pour la composition avec une alternance de deux modèle un masculin l’autre féminin (autoportrait et portrait). Les personnages sont pris en légère plongée. Ils sont vus de dos en référence à Caspar David Friedrich le peintre allemand du 19e siècle. Il est particulièrement connu pour son tableau Le Voyageur contemplant une mer de nuages (1818). Mais on peut également parler de La Grande Odalisque est un tableau de Jean-Auguste-Dominique Ingres peint en 1814.

Travail n°4 : « Ouvrez-moi »

Esquisse du projet final le titre définitif est brodé en fil rouge sur une étiquette collé à l’intérieur du cadre.

Ma réalisation est un tableau-objet constitué d’un élément central : une trousse à l’intérieur de laquelle se trouvent des dessins détourés. Le cadre carré mesure 26x26 cm. Comme le titre l’indique, le spectateur est invité à ouvrir la trousse pour y piocher une figure découpée ou plusieurs afin de constituer sa propre composition (collage). Ce projet s’inspire de la méthode des dessins découpés de Rodin que j’ai pu admirer à l’exposition intitulée « Dessiner / découper« la clé de mon œuvre ». Dans l’idéal le visiteur pourrait repartir avec l’image ainsi créée.

Travail n°5 : « danseurs »     

C’est une suite de trois peintures et non pas un triptyque car chaque image est séparée physiquement. On peut voir que la composition est la même : des silhouettes noires se détachent sur un fond abstrait bariolé. Les figures sont des danseuses qui évoquent les pastels ou les peintures d’Edgar Degas. La répartition des éléments donnent du rythme à l’ensemble des images.

Travail n° 6 : Le Baiser

Cette peinture représente un couple enlacé légèrement décentré et se détachant sur un fond coloré très pâle qui contraste avec la peu brune des personnages peints. D’un point de vue symbolique l’utilisation du couple de complémentaires bleu et orange traduit le sentiment amoureux. Les proportions des corps sont un peu maladroites, peu réalistes. La matière picturale est présente par les traces du pinceau nettement visibles.

Travail n°7 : Face

Ce dessin représente un portait féminin imaginaire. Les contours sont tracés au crayon. Les couleurs ne sont pas réalistes, la palette chromatique est basée sur des couleurs fluo aussi bien chaudes (jaune, orange) que froides (vert, bleu). L’expression du visage exprime une douceur. Les traces des feutres : les petits bâtonnets évoquent les touches des peintres impressionnistes et pourraient traduire des reflets sur l’eau. 

Travail n°8 : Corsage

Cette sculpture-objet est une sorte de bustier ou de corsage transparent, fin et blanc dont les bretelles tressées en laine pourraient évoquer une chevelure. Cet élément est suspendu, accroché à un cintre, il peut donc s’apparenter à un mobile. J’aime l’idée d’évoquer le corps par son absence. Lorsque l’on regarde cette blouse évanescente on pense tout de suite à une femme.

 

Publié dans Terminales

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