Terminales - Options arts : Eugénie

Publié le par Nadine Averink

Problématique :

“Mes petites histoires” ou comment je réinvente mon quotidien pour saisir ce qui peut paraître banal et le détourner afin quil soit dévoilé sous son meilleur jour. Le meilleur exemple est celui de la série de mail art (cartes et lettres) parfait faux-semblant où la correspondance est réelle (interlocuteur mon professeur mais personnage fictif fausse amie) dont le voyage est imaginaire, sachant que certaines de ces destinations comme New York par exemple ne me sont pas inconnues. C’est donc une invention mais nourrie par la réalité. Je me suis inspirée des fictions de Boltanski et de l’Orient rêvé des peintres orientalistes du 19e : Ingres n’a jamais été en Orient mais il peint des odalisques, Delacroix lui a fait un voyage au Maroc et a réalisé des paysages à l’aquarelle il a rempli des carnets de voyage tout comme l’artiste contemporain Titouan Lamazou.

Travail n°1

Titre : Un tour du monde épistolaire

Ce projet est une série de dessin réalisée au feutre noir et à l’aquarelle. Les supports utilisés sont soit des enveloppes ou bien du papier à grain de format standard. Certaines enveloppes contiennent des lettres, elles aussi illustrées. Cette série est une représentation figurative de différents lieux existants tels que les remparts de Saint Malo ou la ville de Rio de Janeiro. La référence au mail art est d’évidence mais il s’agit d’une correspondance imaginaire celle dune jeune fille qui écrit à son amie. Celle- ci réalise un tour du monde et, à chacune de ses étapes, elle envoie une lettre ou une carte postale sur laquelle elle raconte son quotidien, ce quelle voit et ce quelle vit. Le style des dessins et des peintures s’inspirent comme dans mes autres projets de la BD. La technique de l’aquarelle permet de laisser le papier en réserve pour suggérer le blanc des nuages ou bien la lumière comme c’est une peinture à l’eau elle symbolise cette correspondance imaginaire où la mer est présente d’autant que ce projet s’inspire d’une référence autobiographique : La Route du Rhum la course transatlantique en solitaire à la voile à laquelle mon père a participé cette année mais aussi d’artistes contemporains. « Douleur exquise » de Sophie Calle (une série de 9 polyptyques) et À travers le monde, Hervé di Rosa un panneau constitué d’une série de peintures. C’est une fausse correspondance et donc un faux voyage, cependant certains passages sont inspirés de mon propre quotidien, par exemple je finissais de lire « Aurélien » quand je l’écrivais dans ma lettre. Par ailleurs, on retrouve également la notion de quotidien ainsi que de détournement de celui-ci. Aussi, ces lettres retracent la vie de cette jeune femme pendant tout son périple, elle y raconte ce qu’elle voit, ce qu’elle ressent, ce qu’elle vit. On Pourrait même le rapprocher d’un journal intime dans le sens où la correspondance est à sens unique.

J’ai trouvé très intéressant pour l’exposition Delacroix au Louvre le principe de Lecture-Œuvre en scène par le comédien et musicien Bertrand Brouder. Au cours de son voyage au Maroc et en Andalousie en 1832, Delacroix a utilisé plusieurs carnets.  Le premier carnet de l’artiste entré dans les collections du Louvre, était montré page à page, filmé sur la scène de l’auditorium, le texte lu par Bertrand Brouder. Ce serait intéressant de réaliser une mise en scène théâtrale de ma fausse correspondance. Ce qui permet de rattacher ce projet à Carmontelle puisque pour la présentation de ses transparents, le public admire les paysages qui défilent mais écoutent aussi de la musique et des commentaires lus par l’artiste lui-même.

Travail n°2 : « Les journaux »

Travail n°3 « Polaroïd » Pas d’image.

Ce projet est une série de dessins réalisée au feutre noir et à l’aquarelle sur des formats de 10x12 cm à l’intérieur desquels j’ai tracé un carré de 9x9cm afin d’imiter l’apparence d’un polaroïd. Chaque image est une représentation d’un paysage. Les dessins sont des “captures” de certains paysages, immeubles ou monuments. Un instantané est une photographie prise rapidement à main levée, sur le vif, le plus souvent sans intention artistique ou journalistique. Les instantanés sont souvent considérés comme techniquement imparfaits et la plupart du temps mal cadrés ou mal composés. Cet aspect est important pour moi.

Travail n°4 (vidéo)

Titre : « La vie c’est comme une Boum »

Ce projet est une vidéo de 3 minutes 46 secondes. Pour réaliser celle-ci j’ai utilisé une caméra ainsi que mon téléphone et un logiciel de montage. Cette vidéo est une série de petites scénettes, celle-ci sont tournées chez moi, dans ma chambre ou alors dans la rue et  dans les transports en commun. Banalité du quotidien mais en même temps mise en scène notamment dans la répétition de certaines images qui scandent la vidéo lui donnent un rythme la danse des baskets. Pour le son, j’ai décidé d’utiliser certaines musiques de la bande son originale du film la Boum 2 et notamment Désillusion ainsi que Félix séduit Vic. Celles- ci ne comportent pas de paroles et s’agencent sur la vidéo. En outre, la partie où je joue du piano est le début d’une valse de Chopin, l’Opus 69 numéro 1. Dans la vidéo, j’ai décidé de me filmer en train de réaliser différentes activités du quotidien, on me voit cuisiner, lire, travailler…Par ailleurs, j’ai également joué avec la notion de reflet (extérieur). En effet, dans la rue ainsi que dans les transports en communs je me suis souvent filmé dans le reflet des vitres du métro et des magasins. Ce procédé se retrouve également avec les miroirs. Je les ai souvent utilisés comme intermédiaires. La musique tient une place prépondérante puisque la durée de la vidéo s’organise en fonction de celle-ci.

Mon projet répond à ma problématique car tout d’abord elle expose mon quotidien, par exemple quand je travaillais je prenais ma caméra, la posais quelques minutes et filmais. De surcroit, le sujet même de la vidéo est le reflet de l’ordinaire. Cependant, je détourne celui-ci en ajoutant de la musique qui lui donne une autre dimension et un certain rythme. En outre cette idée de dépassement du quotidien se retrouve avec l’idée de mise en scène. J’ai joué avec le vrai et le faux. Certains passages sont réellement le reflet de mon quotidien alors que d’autres sont fictifs. C’est aussi un autoportrait.

Travail n°5

Veste brodée

 

 

Cette réalisation est une série de broderies réalisée sur une veste de travail. Les trois scénettes mettent en scène un personnage féminin (mon double) en train de se coiffer, de se laver les dents et de s’habiller. Sur le col on peut voir deux mains, symboles de l’outil de l’artiste. Le support est emblématique, il symbolise l’univers manuel, le travail d’atelier. Le bleu est ma couleur favorite. J’ai utilisé comme point de départ des photographies. On peut parler de mise en abîme ou tout du moins d’une image fabriquée à partir d’une image. Le fil blanc contraste fortement avec le bleu. La broderie gomme les détails, le style du dessin se rapproche de la bande dessinée. Je me suis inspirée des broderies de Sheena Liam. On retrouve l’esprit de ma vidéo où l’on me voit dans mon univers quotidien.

Publié dans Terminales

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