Terminales - Option arts : Julia

Publié le par Nadine Averink

Problématique : Quelles sont les limites de la perception et/ou la perception et l’interprétation du spectateur sont-elles dissociables ?

 

Fil conducteur entre les travaux :

L’étonnement du spectateur dû à la distorsion du réel, au propre comme au figuré. Compréhension de la plupart des travaux possible par une interaction du spectateur (éteindre la lumière, se déplacer, inter-changer des filtres…) révélant la réalité occultée ou transformée.


Cette problématique sur la perception en appelle au processus de présentation des travaux, physiquement dans l’espace d’exposition avec des images à l’envers, ou bien plongées dans l’obscurité. Il est question du regard du spectateur mais aussi de mon propre regard.
Pour les motifs de représentation par deux fois je me mets en scène dans des autoportraits.
De plus, on note la récurrence des séries (car une perception = de multiples interprétations, selon les personnes, le contexte ou encore l’expérience). Pour la palette chromatique les couleurs primaires sont récurrentes :

Cf. les masques, les peintures, la série des light painting

La notion de jeu est aussi sous-jacente avec la participation du spectateur (conclusion) : dans le titre jeu de mot Anagramme, dans la vidéo où j’apparais masquée, dans l’installation photographique où les images sont exposées à l’envers ce qui oblige le spectateur à se contorsionner. Le graphisme des peintures du premier projet évoquent le gribouillage, les premiers dessins d’un enfant.

 

PROJET N°1 :  Abstraction figurative

Nature du projet :

Série de trois peintures, possibilité d’interactivité entre le spectateur et l’œuvre.

Peinture acrylique et peinture phosphorescente sur trois feuilles Canson, respectivement des trois couleurs primaires (jaune, cyan, magenta), format raisin (50 x 65cm), photographies du projet à la lumière naturelle puis à l’obscurité. Pour un meilleur rendu lors de la photographie dans l’obscurité, les traits peints à la peinture phosphorescente ont été renforcés à l’encre sympathique (ou invisible).

 

 

Transformation de la nature de l’œuvre (passage de l’abstrait au figuratif), à l’aide d’un facteur extérieur : la diminution de luminosité. Paradoxe du titre révélant une opposition dans la nature de l’œuvre.

Si dans un contexte particulier, c’est-à-dire un milieu lumineux, il nous apparaît comme un travail abstrait, dans un second contexte, c’est-à-dire un milieu obscur, il nous apparaît une autre vision du travail, comme un autre point de vue : le travail est devenu figuratif. En effet, sur chaque peinture de la série apparaissent respectivement deux visages de profil ; deux yeux et une bouche ; un visage de face.

Références artistiques :

Kandinsky : Sans titre, aquarelle, 1910 (invention de l’art abstrait)

Miro : Triptyque bleu I, bleu II, bleu III, 1961

Picasso et le cubisme (limite abstrait /figuratif)

Dalí : Rêve causé par le vol d’une abeille autour d’une grenade une seconde avant l’éveil (limites du monde réel/imaginaire : perception)

Cristoforo Scorpiniti (pour la peinture phosphorescente) : crée des tableaux visibles de jour comme de nuit, ses œuvres changent de couleurs durant la journée et offrent ainsi différentes perceptions au spectateur).

 Arcimboldo : Tête réversible avec panier de fruit

Référence à la présentation :

Nécessité de moduler un facteur extérieur, la luminosité, modulation du projet et remise en question de sa nature (passage de l’abstrait au figuratif). Couleurs primaires pour les supports : à partir d’elles on peut créer toutes les couleurs mais pas l’invisible : ici seule la nuit peut révéler ce qui est caché dans l’obscurité.

 

PROJET N°2 : Prière de voir les choses autrement

Nature du projet :

Série photographique (trois polyptyques) de light painting, comprenant respectivement quatre autoportraits en noir et blanc ; quatre paysages urbains en noir et blanc ; et quatre en couleur.

Lightpainting (*) à l’aide de l’application 'LongExpo', impression en format 12,5 x 12,5 cm sur papier photo brillant de 15 x 20 cm.

(*) Technique de prise de vue photographique consistant à fixer dans le temps la lumière et ses mouvements, en utilisant un temps d'exposition long dans un environnement sombre et en y déplaçant une source de lumière ou en bougeant l'appareil photo.

Transformation de la perception, par le retournement des photographies et par la distorsion de la notion de temporalité.

 

 

 

Rapport avec la problématique :

La perception est un moment donné, sous un angle donné et ici les deux sont distordus :

1) Retournement des photographies, changement de l’angle habituel de perception
2) Distorsion de la réalité : les autoportraits sont déformés et les visages apparaissent alors comme difformes. Le spectateur ne peut savoir à quoi ressemble véritablement la personne représentée s’il ne l’a pas en face de lui. De plus, elle semble être à plusieurs endroits au même moment : la photographie a capturé différents moments en une seule image, transformant la notion de temporalité. De même, les raies de lumières tracées par les voitures déforment le réel car le temps semble alors étiré, ralenti. L’une est en couleur et l’autre en noir et blanc : cela montre que même en changeant ce paramètre, dans tous les cas le réel reste transformé.

Références artistiques :

Francis Bacon : Autoportraits

Marcel Duchamp : Prière de toucher (lien avec ce projet au niveau de l’interpellation du spectateur avec une invitation à une action : « prière de… »)

David Hockney : The Joiners  (polaroids assemblés en mosaïque, ce qui multiplie les points de vue et remet en cause l’un des premiers objectifs de la photographie c’est-à-dire capturer un seul instant pour le figer dans le temps).

Rapport avec la présentation :

Mise en scène dans la présentation des photographies : accrochées au mur, à l’envers, par des pinces crocodiles. Interpellation directe du spectateur avec « prière de voir les choses autrement ». Celui-ci doit premièrement se rapprocher du travail pour lire cette inscription, réfléchir à sa signification, puis tourner la tête pour apercevoir le travail dans le bon sens.

 

 

Le geste de tourner la tête accompagne alors celui du processus de création du travail c’est-à-dire le mouvement. Les pinces crocodiles retiennent ces instants, comme pour les empêcher de filer.
Ce travail présente une capture de plusieurs instants et pour insister sur ce point chaque photographie de la série est un polyptyque révélant à chaque fois quatre moments distincts.

 

PROJET N°3 : Ceci n’est pas un fruit

Nature du projet :

Installation-performance(*), œuvre participative comportant une série de six photographies couleur, format polaroid (10,2 x 8, 6 cm) ; deux boites en papier cartonné illusion bois dont une urne de vote ; une petite enveloppe et six reproductions des photographies sur papier cartonné de 4 x 4 cm.

(*) Une performance artistique est une action artistique comportementale entreprise par un artiste face à un public.

 

 

Technique :

Photomontage à l’aide du logiciel Gimp : hybridation de différents fruits (exemple : noix de coco/grenade).

Interprétation :

Les photographies représentent des fruits retouchés à l’ordinateur. A première vue, ces photographies représentent des fruits inexistants dans la nature car un fruit est le fruit de deux sortes de fruits différents. Cependant, deux fruits ne sont pas des hybrides comme les quatre autres, mais sont bien réels : l’un est un kiwano, à l’aspect particulier et l’autre est une nouvelle variété de pomme, modifiée par l’homme, à la chair rouge (la pomme sanguine ou Red love). Au milieu des autres fruits retouchés, notre perception est troublée et nous pouvons croire que tous sont des retouches. En réalité, notre perception nous a encore trahis.

Rapport avec la problématique :

Limites de la perception par le biais d’une généralisation permise par l’expérience. Influence des facteurs environnementaux sur l’interprétation d’un élément perçu.

Références artistiques :

Magritte : Ceci n’est pas une pipe ou La Trahison des images

Véronèse : Les fresques en trompe- l’œil de la Villa Barbaro, exposition « Persona, étrangement humain » au musée du quai Branly.

Rapport avec la présentation :

Perception trompée sous plusieurs aspects et selon différents points de vue :

1) Les boites effet bois sont en réalité en papier cartonné : cf. natures mortes cubistes peintures qui imitent le bois, à l’aide d’un peigne pour recréer les rainures du bois.
2) J’ai pris en photo les fruits et on pourrait croire alors à leur existence, d’autant plus que ce sont des instantanés, des polaroïds, loin de la retouche donc. Puis, on se rend compte que l’un est faux, puis un autre et notre cerveau généralise alors leur inexistence alors qu’un tiers d’entre eux est en fait bien réel.

 

 

PROJET N°4 : Faces cachées 

Nature du projet :

Vidéo filmée à l’aide d’un téléphone. Montage et bande sonore réalisés à partir du logiciel IMovie (durée : 1'12").

Technique :

1) Peinture de sept masques à l’acrylique, vernissage du masque bleu, stuc sur le blanc, déco patch notes de musique, collage de différents éléments naturels : mousse, épines de pins ; maquillage sur le visage ; plumes colorées.
2) Réalisation de la vidéo.
3) Montage et ajout de bande sonore.

Faces cachées

Interprétation :

Perception première différente de la finale et donc du réel, surprise du spectateur quant aux différents aspects de la personne présentée.

Rapport avec la problématique :

Différentes facettes de soi, intériorité, caractères occultés, ne se découvrant qu’après avoir creusé : retirer l’armure de protection (masque de bronze), déchirer le masque de stuc (matériau plus fragile, signe qu’on a passé un cap), puis la glace (encore plus fragile), pour arriver à quelque chose d’inattendu, coloré (transition avec pluie de plumes colorées).

L’aspect intérieur est très différent de l’extérieur.

Multiplicité des aspects alors qu’au départ un seul est visible. Persona = masque en latin, il s’agit d’un travail personnel (jeu de mot), chaque personne a en elles de multiples facettes, et celle qui lui correspondent le plus ne sont pas forcément les plus visibles au départ.

Masque et maquillage = deux éléments derrière lesquels on peut se cacher.

 

 

Références artistiques :

Bill Viola : Performers, intériorité (à la fin = moi sans masque et ni maquillage), expression des sentiments (joie : masque jaune, colère : masque rouge, sérénité : masque bleu), questionnement sur l’homme (*).

A l’image des masques africains correspondant à une tribu une série de masque correspond à une personne. Exposition Persona au Quai Branly : Homos Luminosos by Roseline de Thelin, carrousel; James Ensor, La mort et les masques, 1897; Commedia dell'arte  masque qui sourit et pleure, les costumes de Sophie Tauber Arp.

(*)

- notion de mise en scène par la vidéo

- on entend le bruit de l’eau, un thème récurrent dans ses travaux

- son retravaillé au montage : fond sonore primordial dans son travail
- changement de vitesse au montage ici accéléré ≠ Bill Viola ralenti

- matière, corps, décor, métamorphose

 

Rapport avec la présentation :

Pour arriver à l’intériorité, au moi, constitué de toutes les facettes de la personnalité qui nous constitue, il faut enlever progressivement chaque masque. Mise en scène de cet aspect à travers la vidéo. Pour le décor le mur blanc, neutre = effet d'emprisonnement atmosphère pesante et à la fin le rideau rouge = le théâtre, la mise en scène.  

Possibilité de mise en scène dans un espace muséal : à l’image du piano dans l’exposition de la Fondation EDF La Belle Vie numérique qui jouait un air et projetait une couleur sur le mur correspondant à la personne lorsque celle-ci posait sa main dessus, le spectateur pourrait, après avoir visionné la vidéo, projetée dans une pièce, poser sa main sur un capteur similaire et un algorithme donnerait une série de masques lui correspondant personnellement, en les projetant sur lui en réalité augmentée.

 

PROJET N°5 : Ambigramme 

Nature du projet :

Tableau objet, tableau réversible, ambigramme (*)(dessin au crayon à papier et crayons de couleurs) Dimensions : 69 x 19 cm.

(*) Un ambigramme est la figure graphique d'un mot (ou d'un groupe de mots) dont la représentation suscite une double lecture. Un ambigramme doit ainsi pouvoir se lire selon différents points de vue, en particulier par symétrie centrale (demi-tour), par symétrie axiale (effet miroir), ou parce que le lecteur fixe son attention sur différents éléments de la représentation. La double lecture d'un ambigramme peut donner le même mot, ou un autre mot (ou groupe de mots).

 

 

Technique :

Dessin aux crayons de couleurs sur feuille Canson, puis collage sur carton plume préalablement découpé selon une forme dont le haut et le bas sont symétriques (deux cercles confondus). Peinture en doré de baguettes chinoises dont le bout a été préalablement taillé. Puis insertion des baguettes dans l’épaisseur du carton plume.

Interprétation :

Lorsque le spectateur tient le travail par un des manches et le regarde, il aperçoit une jeune femme attirante. Cependant on peut voir des larmes couler sur ses joues. Si le spectateur tourne le travail et le tient par l’autre manche, ce qu’il aperçoit est bien différent : un monstre à écailles et à la gueule grande ouverte lui apparaît. Avec ses dents pointues et sa langue fourchue, il contraste nettement avec l’innocente jeune femme précédente. Les larmes de celle-ci s’expliquent alors : elle porte un lourd secret : en fait c’est un monstre. Comme dans les mythes de sirènes, elle attire ceux qui l’observent mais cela n’est qu’une façade.

La palette chromatique à dominante verte et rouge (couleurs complémentaires) renforce l’opposition de ces caractères.

Rapport avec la problématique :

Réalité occultée, nécessité de faire une démarche pour comprendre la vraie nature des choses (retourner le travail) Cf. projet n°4 « faces cachées » ou projet n°2 « Prière de voir les choses autrement ». Le titre donne la solution à la résolution du problème de compréhension du travail pour le spectateur.

Références artistiques :

Arcimboldo : Tête réversible avec panier de fruit
la belle et la bête, les sirènes, ambigrammes, Commedia dell'arte : masque qui sourit et pleure

Rapport avec la présentation :

Les baguettes servent de manche pour tenir le travail et leur présence aux deux extrémités du travail offre la possibilité au spectateur de l’observer sous deux sens et donc deux aspects différents. De plus, la forme arrondie peut évoquer un miroir or le miroir révèle la réalité et ici la réalité n’est pas celle que l’on croyait au premier abord, avant de retourner le travail. En effet, dans un sens il apparait une jeune femme et à l’inverse dans l’autre sens une bête, un monstre aux allures de dragon. De surcroît le miroir aux manches dorés évoque une certaine coquetterie de la jeune femme, contrastant avec l’aspect féroce de la bête.

On retrouve avec le « masque » l’idée du jeu, du travestissement, comme dans la vidéo.

Possibilités de présentation :

- à la disposition du spectateur qui peut le tenir par l’un des deux manches et ainsi voir quelque chose de différent à chaque fois

- accroché à un mur avec un système permettant de le faire tourner en attrapant les baguettes (comme pour une roue de la fortune)

 

PROJET N°6 : Illusions obscures ou les meubles fantômes 

Nature :

Vidéo d’une installation (*), filmée à l’aide d’un téléphone. Montage et bande sonore réalisés à partir du logiciel iMovie (durée : 1'57").

(*) l'installation est composée de 7 dessins au crayon à papier, suspendus au plafond par des fils de coutures.

Technique :

1) Dessin au crayon à papier des meubles.

2) découpe des dessins.

3) éclairage des supports découpés sous différentes lumières et filmage des ombres.

4) montage de la vidéo et ajout de bande sonore.

Interprétation :

Illusions car ombres portées évoquent monstres ou figures angoissantes, alors que l’objet qui les produit est un simple meuble dans une chambre d’enfant. Notre perception nous a encore trompés sur la nature des choses. Le projet nous plonge en fait dans l’imaginaire enfantin : c’est une chambre vue à travers des yeux d’un enfant, la nuit, lorsqu’il est seul avec ses peurs.

Rapport avec la problématique :

Les ombres sont les modificateurs de réalité par excellence. En effet, leur forme est parfois une somme d’éléments et crée alors un objet inexistant, sujettes à notre interprétation depuis notre enfance. Ici chacun interprète comme il veut : plus formes subjectives que vrai monstres définis, délimités ; question de l’interprétation après avoir saisi une perception (cf. projet n°3 « Ceci n’est pas un fruit »).

Références artistiques :

Bill Viola : The Sleep of Reason (spectateur dans une pièce dans laquelle sont projetés différents éléments visant à surprendre, angoisser le spectateur – chouette, radio… - à intervalle de temps aléatoire programmé par un algorithme : seul l’œuvre sait ce qui va se projeter et quand).

Boltanski : Théâtre d’ombres, 1984. (Possibilité de se déplacer dans l’installation et ainsi de modifier les emplacements/tailles/répartition dans l’espace des divers ombres : (cf. Les Pénétrables de Rafael Soto - « le pénétrable est une œuvre qui a atteint son but : on peut le reconstruire sans mon aide, je pense que c'est ça le vrai sens de l'art conceptuel » + jei avec la lumière.

Exposition Klimt : Atelier des Lumières

Jean Dubuffet, Jardin d’hiver

Larry Kagan : Poodle, 2005

Kumi Yamashita, Origami, 2010,  (cf. Projet n°3 « ceci n’est pas un fruit »)

Rapport avec la présentation :

Mise en scène à travers une vidéo révélant l’absence de fondement de ces peurs. En effet, sont filmées les ombres ondulantes et anxiogènes, accompagnées d’une musique peu rassurante et divers sons étranges. La vidéo comporte trois temps : tout d’abord l’enfant s’endort (obscurité partielle), puis commence à rêver (obscurité plus prononcée), enfin il cauchemarde (lumière rouge). La tension est à son comble dans cette phase (battements de cœur). Enfin, des pas se rapprochent tandis que l’obscurité s’épaissit jusqu’à ce qu’une porte se claque : c’est la fin du cauchemar. Au fil de la vidéo le spectateur est plongé dans les peurs de l’enfant et les ressent autant que lui, peurs pourtant décuplées par l’imagination de l’enfant. Cependant, le spectateur se rend également compte de l’absence de fondement de ces peurs : ce sont les simples ombres de meubles constituant une chambre d’enfant.

D’autre part la suspension par des fils et la légèreté des matériaux permet un certain mouvement naturel de l’installation, ce qui fait onduler davantage les ombres.

Dans un espace muséal ce travail se présenterait dans une pièce fermée dans laquelle le spectateur serait invité à entrer, cf.  Bill Viola The Sleep of Reason ou cf.  Boltanski Théâtre d’ombres, 1984, Jean Dubuffet, Jardin d’hiver.

 

 

Références illusions d’optiques :

Optical Art -> lien direct avec Véronèse, les illusions optiques (Vasarely), les anamorphoses, les street-artistes et les trompe-l’œil dessinées à la craie sur le trottoir : Julian Beever's Fantastic 3D Pavement Drawings, Nikolaj Arndt l’homme à la craie
Leandro Erlich Bâtiment, 2004 et lorsqu’il a réinventé le Bon marché et ses escalators centraux.

Publié dans Terminales

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